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La naissance de vagues dépend de beaucoup de critères, comme les systèmes dépressionnaires, les swells, les fonds marins, les marées, le vent, etc...

LES SYSTEMES DEPRESSIONNAIRES :

La rencontre d'air chaud avec des masses d'air froid crée ce que l'on appelle des dépressions (Deps) et des anticyclones. Une dépression est une masse d'air froid, qui aspire l'air des zones environnantes de pressions plus hautes, créant ainsi le vent. Ce vent tourne autour de ce centre dépressionnaire grâce à la rotation de la terre. Le vent tournera dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et inversement dans l'hémisphère sud.

Pour qu'une dépression se crée il faut que la pression s'abaisse et que la rotation de celle-ci accélère. Les deps se créent de nombreuses manières, mais un des processus qui mène à ça est la rencontre de deux masses d'air, à savoir une d'air froid et l'autre d'air chaud.


LA NAISSANCE D'UN SWELL :

Une dépression de latitudes moyennes est le phénomène le plus important qui crée des vagues surfables en Europe. Les phénomènes comme les moussons, les typhons, les cyclones et les ouragans créent eux aussi des vagues mais sont rares en Europe du nord.

L'action du vent à la surface de l'eau est ce qui produit des vagues. On sait que l'air transmet son énergie à l'eau, mais ce n'est pas encore bien clair. C'est probablement l'association de deux mécanismes.

Le premier crée des petites vagues à partir d'une mer complètement plane, le second accroît les ridules existantes. Le vent souffle non seulement horizontalement mais aussi verticalement. Cela crée des bosses à la surface de l'eau. Une fois que la surface s'est ridée.

Le second processus provoque à la fois des crêtes et des creux qui croissent aussi longtemps que le vent continue à souffler. Comme les crêtes finissent toujours par mousser, cette croissance finit par s'éroder.

Une fois que le swell est créé, il va se propager sur l'océan. Alors qu'il va s'éloigner de la zone où il a vu naissance, deux choses se produisent ; d'abord les vagues s'étalent et diminuent, c'est ce que l'on appelle la dispersion circonférentielle. Plus une houle voyage, plus elle s'étale. A chaque fois qu'elle double, sa hauteur se réduit d'environ un tiers.

Deuxièmement, la houle va s'organiser et devenir plus propre, c'est ce que l'on apelle la dispersion radiale. La taille des vagues dépend de 3 facteurs principaux: la force du vent, sa durée et le fetch (c'est à dire la distance sur laquelle le vent souffle). La vitesse de la vague dépend de la longueur d'onde (l'écartement des crêtes de vagues). Plus la longueur d'onde est importante, plus elle va vite. Quand une houle vient de se créer, plein de longueurs d'onde coexistent. Quand cette houle commmence à se propager, les longueurs d'onde les plus longues, donc les plus rapides, distancent les longueurs d'onde les plus courtes, donc plus lentes. Les vagues à l'avant sont donc les plus propres et celles à l'arrière sont des vagues hachées avec moins de puissance. Si la dép se trouve loin des côtes, la houle qui arrive sera bien en ligne avec de la vitesse et de la puissance.


LE DEFERLEMENT DE LA VAGUE :

Si les lignes d'une houle arrivent parallèlement à la côte et que le plateau continental est réduit, les vagues vont se lever d'un coup en sentant le fond remonter. Comme il existe un frottement de la vague sur le fond, la vitesse de propagation se ralentit et curieusement, la perte d'énergie est faible. Dans ce ralentissement, les vagues se compriment. Le temps entre chaque vague (la période) devant rester la même, les vagues doivent se rapprocher. C'est ce que l'on appelle le "shoaling" (principe des haut-fonds). Cela augmente la taille des vagues et l'effet est d'autant plus important que la pente du fond est forte.

La réfraction est le terme utilisé pour décrire la façon dont les lignes de houle se courbent lorsqu'elles rencontrent un obstacle. Imagez un récif qui se détache d'un promontoire, qui est à côté d'une baie en eau profonde. Quand la houle arrive face à la côte et touche le reef, la partie de la houle qui atteint le reef va se ralentir tandis que la partie en eau profonde continue sur sa lancée, la ligne se courbe donc autour du point de ralentissement. L'énergie se concentre vers le point de déferlement, rendant la section de vague plus grosse, plus creuse et plus rapide. C'est donc la réfraction concave, qui rend la vague plus courte, avec la puissance concentrée sur le pic.

Le deuxième cas de réfraction est le pointbreak typique où l'exposition de la zone de déferlement fait presque un angle droit avec la direction de la houle. Dans ce cas, la houle doit s'enrouler du cap pour déferler. c'est la réfraction convexe qui étale l'onde sur une zone plus large, qui crée des vagues moins puissantes, souvent plus longues, bien en ligne.


LES MAREES :

Comme chacun le sait, c'est la force gravitationnelle de la lune qui tire la surface de l'eau dans sa direction qui fait que les marées existent. Il n'existe aucune règle fixe et bien définie mais, malgré tout, la plupart des endroits subissent un régime semi-diurne de deux marées par jour. La qualité du surf en dépend toujours.

L'Europe connaît de nombreux marnages (amplitudes) extrêmes surtout autour de la Grande-Bretagne. La plupart des spots ne fonctionnent qu'avec une certaine hauteur d'eau (exemple: la côte sauvage de Quiberon (56) marche mieux à marée basse). Pas assez d'eau et ça ferme, trop d'eau et ça ne casse que rarement. Certains spots vont doubler leur taille à marée haute, alors que le beachbreak qui est à côté va devenir plus puissant à marée basse.


LA CARTE ISOBARIQUE :

La lecture d'une carte isobarique est très importante pour le bodyboarder. En effet, cela lui permet de connaître les conditions de surf auxquelles il peut s'attendre.

Ces cartes nous permettent de savoir ce que l'atmosphère raconte le jour même et pour les jours à venir. Les lignes que l'on peut voir sur ces cartes sont ce que l'on appelle des isobares. Les isobares sont des lignes de même pression qui définissent les masses d'air.

La pression atmosphèrique s'exprime en milibar ou en hectopascal. Plus la pression est basse et plus les isobares sont rapprochés, plus les vents vont tourner vite et plus grosses seront les vagues. En atlantique les deps peuvent descendre jusqu'à 900 mb (milibar).

la durée d'une houle dépend de la vitesse de déplacement de la dep, qui est généralement rapide.

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